Hommage aux matadors Français

                                                                                                                 
                                                                 Made in France
 
La féria de Nîmes de la pentecôte 2018 qui a vu défiler dix toreros Français a définitivement prouvé, si tenté qu’il fut besoin de le faire, que ces derniers avaient le vent en poupe…
Cette métaphore marine, correspond parfaitement à l’histoire de passionnés pour qui ce ne fut pas si facile.
En effet, beaucoup ont ramé dans un océan d’incertitude et ont dû résister aux tempêtes, pour ne pas se noyer et chaque génération, aura été importante pour les suivantes contribuant à rendre crédible l’idée que le terme de torero Français n’était pas un oxymore.

Les pionniers :
Les premiers toreros Français à avoir posé les fondations de l’édifice furent respectivement par ordre d’ancienneté, Felix Robert, Pouly et Pierre Schull. Leur pari insensé, de devenir matador d’alternative se réalisa grâce à leur engagement et leur passion exactement La même, qui anime aujourd’hui leurs dauphins.
Les romantiques : 
Dans les années 60, Simon Casas et Alain Montcouquiol partent en Espagne pour réaliser leur rêve de gosses : devenir matador de toros. Ils deviennent alors un exemple pour d’autres jeunes et c’est le début d’une histoire qui petit à petit allait s’écrire et continuer à susciter de nombreuses vocations .

La professionnalisation :
Un certain Robert Piles (le matador actuel le plus ancien d’alternative), se forme auprès de la famille Dominguin, puis dans le
courant des années 70, c’est au tour de Fréderic Pascal (fondateur du premier syndicat des toreros), d’Andaluz (qui prendra l’alternative bien plus tard) et de Jaquito de revêtir avec brio le costume de lumière. 
Dans leur sillage, deux garçons talentueux font parler d’eux :
Ils se surnomment Chinito et Nimeño II. C’est alors une nouvelle ère qui s’amorce, car Christian Montcouquiol sera le premier à s’imposer véritablement en Espagne : d’abord, comme novillero ensuite comme matador.
Le processus était définitivement lancé… avec son lot de moments glorieux et de difficultés. Les années 80, représentées par Patrick Varin, Richard Milian, Joel Matray, André Viard, Curro Caro et Paquito Léal allaient être importantes et égrenées parfois de soubresauts de revendications sociales pour défendre l’inclusion de toreros nationaux aux cartels. 
L’évolution de l’apprentissage :
La génération qui allait leur succédé ne fut pas plus aidé. Mais l’afición et les entrainements acharnés ne découragèrent pas les futurs matadors: Juan Villanueva, Jean Luc Lafitte, Stephane Fernandez Meca, Felipe Martins ou encore José Manrubia. 


A partir de 1983, juste après l’école taurine improvisée de Monsieur Fabregas (père de la torera) arrive enfin la première école taurine officielle, le centre Français de tauromachie crée par l’ex-matador, Christian Lesur. Denis Loré sera l’un des plus brillants représentants de cette école. 
Sur ses traces, marcheront, Morenito de Nimes , Gilles Raoux, Bernard Marsella, El San Gillen ,Michel Lagravère dans le Gers. Du côté Arlésiens, Tino Lopez et Fréderic Léal développent et peaufinent leur art avec méticulosité. 

Le début de l’année 90, fut marqué par une manifestation importante des professionnels taurins Français : L’occupation de la mairie de Nîmes pour revendiquer des postes à la feria à une époque où les réticences étaient encore tenaces. Pourtant, pendant ce temps, loin de se décourager, les futurs jeunes matadors en herbe continuaient à travailler leurs faenas de rêves. 
Et c’est ainsi que Pepe de Montijo apporta toute son expérience auprès de Marc Serrano, Swan Soto ,Luisito, Jonathan Veyrunes Julien Miletto, Gregoire Taulère, André Martinez ou encore Camille Juan. Patrick Oliver se formait lui, d’abord au CTN de Brigitte Dubois ensuite à la fondation Juli.
Au même moment, à l’école taurine d’Arles, Paquito léal apportaient la sienne et épaulait des toreros aux profils et qualités variés tels que : El Lobo, David Lombardo, Antony Losada, Jeremy Banti, Diamante negro, Mehdi Savalli, Morenito d’Arles et Marco léal. Roman Perez de son côté, fut inscrit et se forma dans plusieurs écoles notamment dans celle de Juan José à Salamanque.



Le Sud Ouest, ne restait pas en retrait d’abord avec Gilles Marsal et plus tard Rafael Canada puis l’éclectique Julien Lescarret enfin avec Mathieu Guillon,Thomas Duffau et Clemente.
Même Béziers, ne serait pas en reste et en dehors du phénomène Castella pris sous les ailes de José Antonio Campuzano,on verrait plus tard l’éclosion de Thomas Cerqueira et Cayetano Ortiz.

Aujourd’hui quel bilan peut on tirer de cette histoire de la tauromachie Française ?  
-Que nous avons trois figuras de la tauromachie, connus et reconnus dans toute la planète taurine depuis plus déjà, quelques années : Juan Bautista et Sébastien Castella et Léa Vicens qui a succédé à Marie Sarah (il ne faut pas oublier la tauromachie à cheval) !
-Que la dernière féria de Nîmes nous a démontré qu’il y avait beaucoup de toreros doués comme : El Rafi , Adrien Salenc, Juan Léal, Thomas Duffau, Andy Younes et Thomas Joubert qui ont brillé à un niveau incroyable pendant cette féria .
- Que D’autres novilleros sont talentueux et se bousculent au portillon : Dorian Canton, el adoureño Maxime Solera,el adoureño Kike, Tibo Garcia, Vincent Perez, Baptiste Cissé…
Et enfin, que les écoles taurines de Nîmes, Arles, Béziers et du Sud Ouest continuent à s’investir pour former, éduquer, modeler, endurcir, et réveler les toreros de demain !
  Morenito de nimes 


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